Lorsqu’on se lance dans un projet de podcast, on se pose forcément tout un tas de questions. « De quel sujet parler ? », « sous quel angle ? », « comment distribuer mes épisodes ? », « reste-t-il des cornichons au frigo ? », « quel matériel utiliser ? », ainsi que « quel est le format le plus adapté ? ».

Par « format », on peut entendre la fréquence de publication, le type d’épisode, d’habillage sonore, le nombre d’intervenant·es ou encore, et c’est le sujet du jour : la durée des épisodes.

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L'avantage du podcast, c'est que toutes les possibilités de formats sont ouvertes. Il faut donc de trouver la durée d'épisode qui correspond le mieux à votre contenu. Il n’existe pas de code immuable et la réponse peut varier d'un épisode à l'autre.

Tous les sujets n'appellent pas le même développement : par exemple, si vous décidez d’exposer en profondeur des théories pointues sur l’Histoire des mouvements sociaux, vous aurez sans doute besoin de prendre le temps d’exposer et d’expliciter vos propos. À l’inverse, pour un podcast de vulgarisation qui se voudrait être un mini-dictionnaire des grands mots du féminisme ou de l'astronomie, des courtes capsules de quelques minutes suffiront.

"Merci Acast, c'est sympa mais ce conseil est tout de même très général !", vous dites-vous. Oui, voici donc quelques infos complémentaires à prendre en compte pour décider quelle durée convient le mieux à votre podcast.
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La durée moyenne d’écoute d’un épisode de podcast est de 26 minutes. Attention, ce chiffre est une moyenne, un indicateur, à prendre comme tel : de nombreux podcasts plus longs ont de très bons taux de complétion. Car ils ont une promesse éditoriale qui donne envie aux auditeur·ices d’écouter de longs épisodes en entier.

Toutefois, il s’agit d’une bonne indication du temps d’attention moyen qui peut être alloué à vos contenus. Produire des épisodes de deux heures est un risque, d’autant plus qu’il est généralement difficile de maintenir un bon rythme de paroles, d’échanges, de propos pendant 2 heures. C'est la même chose dans tous les médias, en musique, en cinéma, en radio, à la télé, en presse écrite : il faut être sacrément passionnant et doué pour maintenir la concentration de son auditorat aussi longtemps.

Un autre risque des épisodes très longs est que les auditeur·ices qui découvrent le podcast spour la 1ère fois sont peut-être moins enclin·es à prendre le « risque » de dédier plus d’une heure de leur temps à un contenu inconnu.
S’ils et elles ne sont pas convaincues par le 1er épisode écouté, ils et elles en testeront plus difficilement un second, tandis que si vos épisodes durent 15 minutes, ce sera plus facile pour elles et eux d’en écouter 3 ou 4 avant de se faire un avis définitif (et de s’abonner !).

Cependant, tout dépend à nouveau de votre promesse éditoriale. Les podcasts d’enquêtes qui reviennent sur des faits-divers et autres mystères en examinant chaque preuve seraient dénués d’intérêt s’ils se contentaient de résumer en 3 minutes des affaires alambiquées. C’est à vous de juger d’à quel point vous saurez susciter l’adhésion d’un public pas encore conquis, à quel point votre ton et votre contenu leur donnera envie de vous offrir une chance.

Même si l’offre podcast est encore loin d’être saturée, il faut également avoir à l’esprit qu’il commence doucement à y avoir de la concurrence : un·e auditeur·ice de podcasts ne pourra pas écouter 36 podcasts hebdomadaires d’une heure même s’ils sont tous très chouettes. Si vos épisodes sont longs, veillez à vous démarquer via votre ton, votre image "de marque", le sérieux de vos sources, vos invité·es, etc. Par ailleurs, de nombreux podcasts français comme les talks gagneraient à réduire leur durée, ne serait-ce que pour justement maintenir le rythme et l’attention de l’auditeur·ice durant tout leur épisode. Soit par le montage, soit à l'enregistrement, il est important d'aller à l'essentiel, cela vous aidera à vous distinguer.
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C’est évident autant que c’est important : la fréquence de publication est un facteur majeur dans le choix de la durée des épisodes.

Pour vous tout d'abord : car produire 2 heures de contenu 2 fois par semaine est un travail titanesque et vous risquez vite de ne plus tenir la cadence — or la régularité est très importante dans la fidélisation de votre audience.

D’un autre côté, cela va forcément impacter vos auditeur·ices : un podcast mensuel de 15 minutes leur donnera certainement un goût de « trop peu » et rendra difficile l’identification de votre contenu parmi d’autres ; à l'inverse, une heure quotidienne d’émission risque de leur demander trop de temps pour suivre votre contenu et les faire décrocher rapidement.

Il est donc important de trouver un équilibre cohérent entre ces deux facteurs, quitte à peut-être couper les épisodes en plusieurs parties et publier une heure par semaine plutôt que deux heures toutes les deux semaines.
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Oui, finalement on y revient ! Parce que c’est réellement la réponse à votre question : tout dépend du contenu.

Cet article est parti du principe que la durée de vos épisodes serait régulière, car cela facilite l’adhésion et la fidélisation à une émission. Or, si votre podcast est un contenu de fiction conçu pour des épisodes à durée variable, mieux vaut se calquer sur votre édito qu’essayer de le faire coller à un format à tout prix. Si votre podcast est sur un sujet culturel ou de société, tous ne demandent pas forcément d'aller dans le même niveau de profondeur.
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Le podcast n'est pas la radio ou la télé, vous n'avez pas besoin de coller à des formats de 30, 52 minutes ou 90 minutes. Rien ne vous empêche non plus d’alterner entre les formats. Par exemple : publier toutes les deux semaines une interview d’une heure et chaque semaine en alternance un débrief ou un commentaire de 5 minutes.

Sentez-vous libre de jouer avec les codes pour valoriser ce que vous avez à dire. Sentez-vous libre de tester un format, puis un autre, jusqu’à trouver le format et la durée qui vous correspond le mieux dans la production et dans les attentes de votre public. N'hésitez pas à consulter ledit public, de vous adapter à ses retours ou de maintenir la durée que vous aurez choisie coûte que coûte et le convaincre que c’est celle qui valorise le mieux vos propos.

C’est justement la force du podcast : vous permettre de choisir de faire comme bon vous semble, le but est de traiter votre sujet de la meilleure manière possible.